Kohaku - Aqua Rev - Koi et Bassin

Kohaku : origines et Histoire

Parmi les trésors vivants des bassins et jardins, la variété de carpe koï Kohaku brille de mille feux. Avec son mélange captivant de blanc pur et de rouge vif, le Kohaku est non seulement une icône du monde des carpes Koï, mais aussi une représentation saisissante de la beauté naturelle. Plongeons dans l’univers fascinant du Kohaku, une variété qui a conquis le cœur des éleveurs et des amateurs du monde entier.

Le Kohaku arbore les couleurs rouge et blanc du drapeau japonais et emblème de ce pays. Ce n’est pas par hasard que cette variété de carpe Koi est la préférée des japonais car il existe une croyance selon laquelle le contraste du rouge et du blanc est le symbole de la bonté au Japon. On le retrouve très souvent vainqueur des plus grands championnats. Il fait parti de la famille des Gosanke à côté du Sanke et du Showa.

Ce koi rouge et blanc a fait son apparition au Japon entre 1804 et 1830.

Lignées

Le Kohaku prend ses racines chez une des carpes noires ancestrales, l’Asagi Magoi. Cela n’est pas très intuitif mais le processus a été long et la sélection du phénotype a été la clé. En effet, comme on l’a décrit dans l’article sur l’Asagi, la carpe noire Asagi Magoi au fil des sélections et mutations s’est transformée peu à peu pour aboutir sur des variantes à la peau blanche et des marques rouges. Les croisements ont ainsi permis de remplacer la peau bleuté par du blanc et de faire en sorte que les marques rouges sur les côtés n’apparaissent que sur le dos de l’Asagi. Ce nouveau Koi blanc et rouge, ancêtre du Kohaku, était appelé Sarasa.

En 1874, le Sarasa a commencé à bien se répandre auprès des éleveurs de la région de Yamakoshi mais les couleurs étaient encore instables. En 1889, un éleveur nommé Kunizo Hiroi, a réussi à produire une qualité supérieur du Sarasa qu’il a baptisé Gosuke Sarasa. La mère était un Sarasa de type tancho et le père un Sarasa orné de 5 marques sur le dos. Cette évolution a conquis la majorité des éleveurs et a constitué la première lignée vers le Kohaku.

La passion pour ce Koi rouge et blanc a fait naître des alliances et de la compétition entre éleveurs. Cela a généré de nombreuses lignées complexes. Pour ne citer que les plus connues, après la ligné Gosuke est apparu : Jiemon, Gennojo, Genjiro, Genpachi, Yagozen et la fameuse lignée Tomain qui a été la matrice de beaucoup d’autres.

Aujourd’hui, parmi les lignées les plus connues dans la région de Niigata on trouve : Hansuke, Sakube, Kansuke, Marukane, Manzo, Sensuke, Dainichi (liste non exhaustive). On trouve également hors de Niigata : Sakai, Maruyama, Murata (liste non exhaustive).

Caractéristiques distinctives :

La caractéristique principale du Kohaku réside dans ses deux couleurs : rouge et blanc. Cette simplicité entraine une forte exigence sur la qualité des différents critères.

Le blanc (shiroji) est pure et bien présent car c’est la base du poisson. Il ne doit pas tendre vers le jaune. Il permet de faire ressortir les motifs rouges (hi) Le lustre du poisson est mat.
Le hi est soutenu et profond. Il se détache bien du shiroji ayant des bords bien nets (kiwa)
Les marques hi sont grandes recouvrant entre 50 et 70% du corps.
Les nageoires sont blanches. Une petite marque hi sur le muscle des pectorales est admise.
La tête doit comporter du rouge et du blanc mais ni l’un ni l’autre exclusivement.
Il ne doit pas y avoir de tâches noires (shimi)
Le pointe du nez et la zone juste avant la queue (Odome) sont de préférence blanches.

Évolution et variations :

Le shiroji va avoir tendance à séparer les marques hi en grandissant. Une bonne quantité de Hi est donc préférable pour maintenir l’équilibre sur les jeunes Koi.

L’élevage sélectif du Kohaku a donné lieu à diverses variations, chacune présentant des caractéristiques uniques.

Le Maruten avec un rond rouge sur la tête et du rouge sur le corps
Le Ippon Hi avec une marque rouge continue de la tête à la queue.
Le Tancho avec une seule tâche rouge distincte sur la tête.
Le Kanoko avec des tâches rouge sur les écailles.
Le Doitsu : sans écailles
Le Ginrin : écailles brillantes

Critères généraux pour bien choisir sa carpe Koi

Le corps doit être bien proportionné. Evidemment l’aspect ne sera pas identique en fonction de l’âge du Koi.
La tête doit comporter du blanc et du rouge.
Le blanc est pur comme de la neige.
Les marques Hi (rouge) sont grandes et bien répartis sur tout le corps.
Les nageoires sont blanches
Idéalement, une zone de blanc doit apparaître avant la queue (Odome) sans être discriminatoire.
Pas de traces noires

Bien sûr il n’est pas toujours facile de réunir tous ces critères et cela influence la beauté de la carpe Koi ainsi que sa valeur.

Le Kohaku, avec sa simplicité élégante et son éclat intemporel, reste une variété emblématique qui continue de captiver les amateurs du monde entier. En intégrant cette merveilleuse créature à votre bassin, vous invitez une touche de grâce et d’histoire japonaise à votre environnement. Explorez l’univers captivant du Kohaku et découvrez la magie persistante de cette variété qui incarne la symbiose parfaite du blanc et du rouge dans le monde enchanteur des carpes koï.

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