Sanke - Aqua Rev - Koi et Bassin

Sanke : origines et Histoire

Parmi les merveilles vivantes des bassins et des jardins aquatiques, la variété de carpe koï Sanke se distingue par sa beauté saisissante et son élégance intemporelle. Avec sa palette de couleurs harmonieusement réparties, il incarne la délicatesse et la grâce dans le monde captivant des carpes koï. Explorons ensemble cette variété étonnante et découvrons les secrets de son charme tripartite.

Le nom complet du Sanke moderne est Taisho Sanshoku. Taisho fait référence à la période de l’histoire japonaise entre 1912 et 1926 où le Sanke est apparu. Sanshoku signifie tricolore : le rouge, blanc et noir. Ces 2 termes sont abrégés en « Sanke ». Lors de l’exposition universelle de Tokyo en 1914, le Sanke de Kenzo Hiroi fut le premier Koi que vit le fils de l’empereur. Comme ce Koi était âgé de 15 ans, on suppose que les premiers Sanke ont été produit au cours de l’ère Meiji (1868-1912) de l’histoire japonaise à partir de la lignée d’Asagi Magoi. Celui-ci apporta un sumi (noir) brillant et bleuté uniquement au-dessus de la ligne latérale. Ces premiers sujets ne ressemblaient pas encore à celui d’aujourd’hui. Le noir était plus sous forme de points au centre des écailles avec peu de marques rouges sur le corps.

Lignées

En 1915, l’éleveur Heitaro Sato découvrit parmi les alevins de Kohaku certains avec des tâches noires et des stries noires dans les nageoires. Peu intéressé par ces spécimens, il les vendit à Eizaburo Hoshino qui cherchait à faire une nouvelle variété de Koi. Eizaburo les a ensuite accouplés avec un Aka bekko obtenant ainsi l’une des premières lignées de Taisho Sanke.

Comme pour les autres variétés, les éleveurs se sont échangés les Koi dans le but d’améliorer ses différents aspects. De nombreuses lignées ont vu le jour avec une belle amélioration de la couleur noire (sumi) ainsi qu’une meilleure répartition sous forme de petites marques à la place de stries. Parmi les plus connues on trouve :

Sadazo : élevé par Sadazo Kawakami, présente des marques Hi brillantes à côté de marques noires.
Torazo : mélange de Torazo Bekko et Eizaburo Sanke fait par Torakichi Kawakami (fils de Torazo)
Jinbei : mélange d’un Torazo et d’un Kohaku de Monjiro. Cela a produit un rouge et noir plus foncé avec de grandes marques noires rappelant celles du Showa. C’est devenu le Sanke emblématique qui s’est exporté à travers le monde.

Caractéristiques distinctives :

La caractéristique principale du Sanke réside dans ses trois couleurs : noir, blanc et rouge.

Le noir (sumi) est réparti sous forme de petites marques sur tout le corps mais uniquement au-dessus de la ligne latérale (comme les Bekko). Il n’est pas présent sur la tête sans être rédhibitoire. A la base des nageoires pectorales, le sumi peut apparaître sous forme de stries (Tejima) Sa répartition globale sur le corps est légère mais équilibrée.
Le rouge (hi) est profond et uniforme et sa répartition doit être homogène similaire au Kohaku.
Le blanc (shiroji) est pure et bien présent car c’est la base du poisson.

On peut considérer que le Sanke est comme un Kohaku avec des tâches noires.

Comment différencier le Sanke d’un Showa ?

Il a de petites marques noires (sumi) réparties au-dessus de la ligne latérale.
Il n’a pas de noir sur la tête
A la base des nageoires pectorales, Il a du noir sous forme de stries (tejima)
C’est un Koi à la peau blanche avec des tâches noires et rouges alors que le Showa est un Koi à la peau noire avec des tâches blanches et rouges.
Il n’a pas de noir à l’intérieur de la bouche.
La répartition des couleurs et d’environ 70% de rouge, 20% de blanc et 10% de noir. Attention toute fois au Kindai Showa qui peut avoir des proportions similaires.

Évolution et variations :

Les lignées ont continué d’évoluer suite au travail passionné des éleveurs. De nos jours, les nouvelles lignées sont issues principalement du Torazo et Sadazo Sanke. On retrouve les lignées Matsunosuke et Marusaka issues de Jinbei issue de Torazo. Les lignées Kichinai, Dainichi, Matain et Donowaki sont issues de Sadazo.

Les jeunes sujets sont plus facile à évaluer que les Showa car le sumi est plus stable ainsi que les autres couleurs. Il faut alors choisir une bonne répartition du Hi et des marques sumi pas trop nombreuses car de nouvelles peuvent apparaître dans les premières années.

L’élevage sélectif du Sanke a donné lieu à diverses variations, chacune présentant des caractéristiques uniques.

Le Maruten avec un rond rouge sur la tête
Le Aka, à dominance rouge.
Le Tancho avec une seule tâche rouge distincte sur la tête.
Le Kanoko avec des tâches rouge sur les écailles.
Et bien d’autres : le Koromo, Ginrin, Doitsu, Métallique, etc…

Critères généraux pour bien choisir sa carpe Koi Sanke

Le corps doit être bien proportionné. Evidemment l’aspect ne sera pas identique en fonction de l’âge du Koi.
La tête ne doit pas comporter de sumi.
Le blanc est pur comme de la neige.
Les marques Hi (rouge) sont bien répartis sur tout le corps comme pour un Kohaku.
Le noir doit être bien équilibré en commençant vers les « épaules ».
Idéalement, le noir est présent à la base des pectorales et une zone blanche (odome) et présente avant la queue.

Bien sûr il n’est pas toujours facile de réunir tous ces critères et cela influence la beauté de la carpe Koi ainsi que sa valeur.

Le Sanke, avec sa combinaison harmonieuse de blanc, de rouge et de noir, demeure une variété emblématique qui enchante les amateurs du monde entier. En intégrant cette créature étonnante dans votre propre bassin, vous apportez non seulement une touche de sophistication, mais aussi une connexion avec une tradition japonaise séculaire. Explorez l’univers captivant du Sanke et découvrez la grâce tripartite qui en fait une véritable perle parmi les carpes koï.

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